Société :
A la suite des ateliers zonaux portant sur la lecture du projet de Code pastoral tenus à Massakory, à Fada, à Abéché, à Bongor et à Sarh, le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Abderahim Awat Atteib a animé une conférence de presse ce samedi 06 septembre 2025, à son cabinet pour situer l’opinion publique sur les travaux ayant regroupé les 22 provinces du Tchad.
Djasrabé Ndingamndôh
En 2014, le projet de ce Code pastoral polémique avait été adopté par l’Assemblée nationale. Malheureusement, évoque le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Abderahim Awat Atteib,ce texte pourtant essentiel pour l’organisation rationnelle et apaisée de la gestion de l’espace rural, semble ne pas accueillir l’adhésion de toutes les couches. « C’est ainsi que, faisant suite aux recommandations du Dialogue national inclusif et souverain, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République, dans un esprit de paix, de responsabilité et soucieux de la cohésion nationale, avait ordonné la relecture dudit projet, car il est défendu d’imposer un texte mal compris par les populations concernées », explique le ministre,Abderahim Awat Atteib qui ajoute que désormais, le dialogue, la concertation, la pédagogie et la co-construction sont les maîtres mots dans l’élaboration de tout cadre juridique impactant la vie des citoyens.
Selon le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Abderahim Awat Atteib, à travers l’organisation des ateliers zonaux de relecture participative et inclusive du projet de Code pastoral, le gouvernement veut tirer les leçons du passé afin que le texte qui en résultera soit mieux compris, mieux accepté et mieux appliqué. « Cela suppose une large consultation mais aussi une pédagogie soutenue pour expliquer le sens, les objectifs et les bénéfices d’un tel texte pour les éleveurs, les agriculteurs et les collectivités de l’Etat », affirme-t-il.
Selon lui, ces ateliers organisés dans les différentes zones stratégiques et agro-écologiques du pays, avaient pour objectif de recueillir les contributions de l’ensemble des parties prenantes en vue de l’élaboration d’un code pastoral cohérent et adapté aux réalités actuelles du pays, dans une dynamique de prévention des conflits liés à l’accès aux ressources naturelles, à la sécurisation des activités pastorales et à la promotion d’un développement harmonieux et durable du secteur de l’élevage. « Ces rencontres ont permis de recueillir les avis, les préoccupations et les contributions des différents acteurs à savoir autorités locales, organisations professionnelles, leaders traditionnels et religieux, société civile, partenaires techniques et financiers ainsi que les populations elles-mêmes. », rapporte-t-il.
Par ailleurs, informe-t-on, le processus n’est pas clos. « Les ateliers zonaux n’ont pas pour objet d’imposer un texte figé, mais au contraire de recueillir les observations, les critiques et propositions de toutes les parties prenantes afin d’enrichir le document. C’est pourquoi la participation de toutes les sensibilités est jugée essentielle », rassure le ministre Abderahim Awat Atteib.
A noter que la suite du processus sera bouclée par un atelier national de validation qui regroupera les acteurs institutionnels concernés et des représentants des provinces à N’Djaména pour passer au peigne fin les contributions issues des différents ateliers zonaux. « Le projet de Code pastoral sera finalisé et consolidé à l’effet de le soumettre aux instances compétentes pour adoption », conclut-il.