Djasrabé Ndingamndôh
L’Opinion n°318 du lundi 17 au dimanche 23 février 2025 : 11,8 milliards de FCFA volatilisés dans la nature : Un crime économique sans précédent : « Après les 120 milliards volatilisés en 2022 sans la moindre conséquence, un nouvel « exploit » vient d’être réalisés sous les yeux ébahis ou plutôt complices du pouvoir en place. Le Général Idriss Youssouf Boy, ex-protégé du palais présidentiel, a encore frappé. Selon les résultats de l’enquête préliminaire menée par la Direction de la police judiciaire, 11,8 milliards de FCFA ont purement et simplement disparu. La justice aura son mot à dire. Mais en attendant que l’enquête n’aboutisse, le tchadien lambda pense que l’argent du contribuable s’évapore au profit des sociétés fictives créées dans l’ombre, avec pour unique objectif de remplir les poches de quelques privilégiés. Et pendant ce temps, le Trésor public se vide, les infrastructures tombent en ruine, la famine s’installe, l’accès à l’eau potable reste un luxe et les écoles et hôpitaux sont laissés à l’abandon ».
Notre commentaire : Si on a pardonné une personne pour un détournement de 120 milliards, ce n’est pas à cause de 11 milliards de nos francs qu’on doit s’inquiéter. Pour un Tchad réconcilié, c’est dans le pardon. La condamnation du crime économique et financier peut attendre. D’ailleurs, Idriss Youssouf Boy n’est pas le seul acteur dans ce scandale financier.
N’Djaména Hebdo n°2075 du 17 au 23 février 2025 : N’Djaména baigne dans les immondices :« … N’Djaména présente un décor indigne d’une capitale d’un pays alors que l’officiel parle de la vitrine de l’Afrique. Mais une simple balade dans ses rues suffit pour se rendre à l’évidence : l’insalubrité y est omniprésente. Des ordures s’amoncellent dans les quartiers, les marchés se transforment en décharges à ciel ouvert, et l’incivisme collectif aggrave une situation déjà catastrophique. Même les lieux les plus symboliques ne sont pas épargnés. A la Place de la Nation, située en face de la Présidence de la République, les immondices s’accumulent, sans vergogne. Pire, l’endroit est devenu un repaire des consommateurs de drogues et autres fumeurs invétérés. Ceux qui s’y aventurent sont accueillis par des odeurs insupportables et des scènes de désolation. »
Notre commentaire : Les tas d’immondices et autres décharges sont aussi l’autre face cachée de notre belle vitrine de l’Afrique. Si on n’entretient pas les coins stratégiques par l’enlèvement des ordures, on ne peut parler d’une cité capitale.
Eclairages, le 3ème œil n°145 du 19 février 2025 : Discours de Mahamat Idriss Déby Itno à l’UA : Kaka, sur les traces du maréchal Déby :« […] Le discours du 15 février 2025 intervient dans un contexte trouble, marqué par la récente rupture entre le Tchad et la France, concernant l’Accord militaire. Le retrait de l’armée française du Tchad, à la fin de la transition a permis au pouvoir central de N’Djaména d’affirmer sa souveraineté. D’où l’idée selon laquelle, l’Afrique doit gérer par elle-même ses crises internes. On comprend donc l’ambition de Mahamat Idriss Déby Itno. A la suite de l’anti impérialiste Thomas Sankara, du guide de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi et du Maréchal Idriss DébyItno, le jeune président tchadien veut s’inscrire dans l’histoire en voulant jouer un rôle de leader pour la souveraineté du continent africain. Et cela, au péril de sa vie, car tous ceux qui ont osé dire non à la France ont rencontré une fin funeste »
Notre commentaire : Pour ceux qui craignent l’après-discours de Mahamat Idriss DébyItno, c’est un réveil brutal pour ce dernier et il est à craindre son sort mais le désormais souverainiste MIDI veut bousculer l’ordre mondial établi par l’occident.
Le Pays n°218 du 18 au 25 février 2025 : Après Addis Abeba, Moussa Faki posera ses valises à Doha : « Alors que beaucoup d’observateurs le voyaient à Kigali où il a de très bonnes entrées, le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat devrait poser ses valises mi-mars au Qatar. En délicatesse avec Mahamat Idriss Déby Itno depuis son mémorable discours à l’ouverture du dialogue national inclusif, Moussa Faki à qui, le chef de l’Etat reproche des ambitions présidentielles s’installera dans l’Emirat après sa passation de service le 15 mars prochain. « Une partie de sa famille est déjà installée là-bas » confie une bonne source à votre hebdomadaire ajoutant que l’expertise de l’ancien chef de la diplomatie tchadienne est très sollicitée dans le golf »
Notre commentaire : Moussa Faki Mahamat a choisi le moindre mal en optant pour Doha que le Rwanda. Etant dans le viseur du régime en place, il s’éloigne du périmètre polémique pour éviter des attaques ciblées.
Abba Gard n°454 du 18 au 25 février 2025 : Intégration à la Fonction publique : Les arnaqueurs sèment de la confusion :« D’innombrables diplômés en quête d’emploi auprès de l’Etat décrient l’arnaque dont ils font l’objet. Des personnes se passant pour des agents du ministère de la Fonction publique leur exigent des faramineuses sommes d’argent en contrepartie de leur intégration. Enquête : « Les faits ne sont pas si simples. Au ministère de la Fonction publique, tous les services en charge du traitement des dossiers d’intégration affirment que depuis plus d’une année, il n’y a pas un seul agent intégré par quelque moyen que ce soit. Et pourtant, l’arnaque continue de plus bel. Les intégrations par voie de remplacement numérique, tant chantées sur les réseaux sociaux, relèvent de l’imaginaire d’un groupe d’escrocs ayant des entrées évidentes dans certains services du ministère employeur »
Notre commentaire : Le manque d’emploi crée aussi d’autres opportunités aux diplômés sans emplois.
L’Observateur n°1179 du 19 au 26 février 2025 : Succès Masra, un incompris ? :« La sortie de Succès Masra pour avoir dit qu’il accepte la main tendue de Mahamat Déby, a été l’objet d’un débat houleux. Il a atteint son paroxysme lorsque Mahamat Idriss Déby Itno, avait reconduit son Premier ministre Allah-Maye Halina après sa démission. Au sein des partis politiques ou les hommes politiques du parti au pouvoir, ou encore des alliés « traditionnels » ou de « circonstances », il faut que Mahamat Idriss Déby Itno, ne fasse pas de concessions à Masra, ou encore, d’autres voix discordantes comme le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP). En tout état de cause, Succès Masra et Mahamat Idriss Déby Itno, doivent avoir un deal caché. Mais lequel ? La question reste entière. Car, depuis la signature de l’accord de Kinshasa, aucun des deux n’a dit véritablement quel est son contenu. »
Sans commentaire.