Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, M. Passalé Kanabé Marcelin, a présidé le 17 mars 2025, la cérémonie de lancement officiel de la deuxième phase du Projet de Lutte Contre les Inondations à Moundou (PLIM 2). C’est un projet financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et qui s’inscrit dans un programme global de gestion de l’eau dans la ville de Moundou.
Murrow Issa Changéngar
D’un coût global de 8 milliards de francs CFA, le Projet de Lutte Contre les Inondations à Moundou, phase 2, est conçu pour répondre aux problèmes récurrents d’inondation qui affectent plusieurs quartiers de la cité économique, en saison pluvieuse. Porté par le ministère de l’Eau et de l’Énergie, le PLIM vise, non seulement à consolider les acquis de la première phase, mais aussi à approfondir les efforts, notamment dans le domaine des inondations fluviales dues aux crues du Logone et du débordement du lac Wey, tout en accompagnant la ville de Moundou dans les nécessaires efforts d’adaptation face à cette problématique globale de la gestion de l’eau. Il est prévu, dans le cadre de ce projet, l’aménagement de digues supplémentaires pour lutter contre les débordements du lac Wey, et l’extension du réseau de drainage, aux quartiers périphériques Ouest et Nord. L’aménagement d’un espace urbain autour du bassin de Dombao, visant à créer un cadre de rencontres et d’activités de loisirs, avec des terrains de sports et une Maison de la Femme. Le projet prévoit aussi, des mesures d’accompagnement de la mairie de Moundou à assurer l’exploitation ultérieure des ouvrages, et l’appui à la délégation provinciale de l’hydraulique du Logone occidental pour surveiller le niveau du Logone.
Dans son mot de circonstance, l’ambassadeur de France au Tchad, M. Éric Gérard, a indiqué que cette deuxième phase bénéficiera à l’ensemble de la population de Moundou, et plus particulièrement aux 20 000 habitants des quartiers concernés par le projet. Pour le diplomate français, ce projet s’inscrit dans une démarche durable intégrant la sensibilisation des communautés et la protection de l’environnement. « La continuité du PLIM traduit la volonté de consolider les acquis de la première phase tout en approfondissant les efforts pour lutter contre les inondations fluviales dues aux crues du Logone et aux débordements du lac Wey. Outre la réalisation d’infrastructures, cette nouvelle phase vise également à accompagner la ville dans ses initiatives d’adaptation aux défis environnementaux », a précisé l’ambassadeur Éric Gérard.
Saluant l’engagement de la France à soutenir de manière durable et efficace, les efforts des autorités locales et centrales, le ministre de l’Eau et de l’Energie, M. Passalé Kanabé Marcelin a insisté sur l’importance de ce projet qui permettra à la ville de Moundou, de faire face aux défis liés à la gestion de l’eau. « La lutte contre les inondations est un enjeu de dignité, de développement et d’avenir pour nos enfants. Avec le soutien de la France via l’AFD et l’engagement personnel du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, nous bâtirons une ville de Moundou plus sûre, prospère et résiliente », a souligné le ministre Passalé Kanabé Marcelin.
Satisfaction de la phase 1 du projet
Le lancement de cette phase 2, fait suite à la première phase d’un grand projet global autour de la gestion de l’eau, dans la capitale économique du pays. Le PLIM1, qui avait débuté en 2017, a permis de poser les bases d’une adaptation de la ville de Moundou, face aux défis des inondations récurrentes. Ce sont 7 milliards de FCFA qui ont déjà été investis par la France, afin de réaliser, l’aménagement de 5 kms de canaux et d’un bassin de rétention ; l’accompagnement de la mairie dans la gestion des déchets solides et le curage des canaux de drainage, via l’action de l’ONG Initiative Développement de la ville de Poitiers, dirigée au Tchad par Mme Sylvaine Oudin et des travaux de diagnostic pour préparer la suite, PLIM 2. Selon un communiqué de presse de l’ambassade de France au Tchad, « le PLIM1 a obtenu des résultats très concrets, qui ont déjà changé le quotidien d’au moins 80 000 habitants de la ville de Moundou. On peut citer, entre autres : l’amélioration de la santé publique : le paludisme, les diarrhées et les dysenteries sont en net recul ; la relance des activités économiques puisque les routes et axes commerciaux sont moins inondés qu’auparavant ; la création d’emplois locaux, puisque ces aménagements ont généré des activités induites, notamment en matière de traitement des déchets ».